Discours réalisé à la Fédération genevoises des sapeurs-pompiers le 10 mars 2018
En janvier dernier, beaucoup d’entre vous étaient présents au rapport de l’OCPPAM. J’ai tenu un discours sur la nécessité de l’engagement au service de la collectivité, sur la noblesse de celui-ci et sur la chance que nous avions, à Genève, de pouvoir disposer d’un réseau d’acteurs aussi dense pour assurer la protection de la population.
Entre janvier et mars, les choses n’ont pas vraiment changé au niveau du sentiment que m’inspire le volontarisme dont vous faites preuve au quotidien pour venir en aide aux autres.
Je suis toujours aussi admiratif de voir combien il y a encore de femmes et d’hommes, dans un corps constitué aussi prestigieux que les pompiers, qui sont prêt à sacrifier une partie de leur temps libre, de leurs loisirs, de leur vie de famille, pour assurer des tâches de sécurisation, d’intervention ou de prévention que personne d’autre ne peut faire à leur place !
D’aussi loin que remonte l’histoire des femmes et des hommes, le rôle des défenseurs, de protecteurs, de celles et ceux qui assurent la vigilance sur leur concitoyens a toujours existé. Avec l’évolution de la société, certaines tâches se sont professionnalisées, comme les forces de l’ordre ou les collègues du SIS. Mais d’autres sont demeurées l’apanage d’un bénévolat communal bien ancré et solide, comme c’est le cas pour les pompiers volontaires.
Notre pays, vous le savez aussi bien que moi, a une longue tradition de l’engagement de milice.
Evidemment, on pense au rôle central du « citoyen-soldat », un système que d’aucuns trouvent obsolète, mais qui demeure, bon gré mal gré, constitutif de notre identité.
Mais il y a aussi un engagement puissant qui passe par le monde associatif, si présent en Suisse et à Genève.
Un système si fort, que dans certains cas, l’Etat lui délègue des tâches importantes : dans le domaine de l’emploi, de la formation, de l’action sociale, de la mobilité ou de l’aménagement, des groupes de femmes et d’hommes, experts dans leur domaine, ont gagné, au fil des ans, une telle légitimité qu’ils et elles sont devenu-e-s des références avec lesquelles l’Etat collabore régulièrement.
Et c’est là que je veux en venir : certaines tâches sont confiées à des volontaires et à des bénévoles, et certaines autres s’effectuent de manière complémentaires à ce qui existe. C’est évidemment le cas des pompiers volontaires, qui exercent leurs activités en parallèle avec les professionnels dont c’est le métier.
Deux systèmes qui cohabitent en Suisse
Certains, en débarquant un jour dans notre pays, sans connaître ses traditions et son histoire, trouveraient cela curieux d’avoir deux systèmes qui cohabitent. Et ils trouveraient d’autant plus curieux que ces deux systèmes cohabitent même harmonieusement !
Et si accrochages il peut y avoir – la nature humaine étant ce qu’elle est… Je milite pour que pompiers volontaires et professionnels, à Genève, soient un exemple réussi d’une collaboration efficace et réfléchie. Les enjeux du développement notre territoire, les modifications des pratiques des entreprises, les situations sociales complexes sont à nos portes et seule la complémentarité est la réponse.
Et puis, il faut le dire, là où se trouve la plus-value la plus importante de votre engagement, à mes yeux, c’est moins dans les interventions que vous effectuez au quotidien, que dans l’image que vous renvoyez à la population.
Toutes et tous, ici, nous avons des souvenirs d’enfance – parfois heureux, parfois tragiques – impliquant des pompiers. Des souvenirs ou l’on voyait subitement nos voisins, nos amis, nos parents revêtir le prestigieux et intimidant uniforme des pompiers.
Aussi, à bien y penser, l’institution que vous représentez et les traditions que vous contribuez à perpétuer, sont des éléments forts qui font partie de notre patrimoine à toutes et tous. Vous faites partie de notre identité, vous faites partie de notre histoire !
En tant que président de l’association des communes genevoises, je sais combien il est important de pouvoir compter au quotidien sur des femmes et des hommes comme vous. Jeunes pompiers, professionnels, volontaires.
Dans un monde qui vise, subtilement, à diviser pour mieux régner, conjuguer les compétences est une exigence quotidienne, qui demande de la patience, de la persévérance et … des êtres humains. Les robots pourront peut-être remplacer 47 % de nos emplois actuels dans les 5 ans à venir, je demeure convaincu que la force de nos solutions se trouve dans la volonté commune.
Pour terminer, dans les moments de doute, pensez à cette phrase : «C’est votre attitude bien plus que votre aptitude, qui détermine votre altitude» Ziglar
Pompiers professionnels ou bénévoles: une particularité bien suisse pour une collaboration efficace!
Discours réalisé à la Fédération genevoises des sapeurs-pompiers le 10 mars 2018
En janvier dernier, beaucoup d’entre vous étaient présents au rapport de l’OCPPAM. J’ai tenu un discours sur la nécessité de l’engagement au service de la collectivité, sur la noblesse de celui-ci et sur la chance que nous avions, à Genève, de pouvoir disposer d’un réseau d’acteurs aussi dense pour assurer la protection de la population.
Entre janvier et mars, les choses n’ont pas vraiment changé au niveau du sentiment que m’inspire le volontarisme dont vous faites preuve au quotidien pour venir en aide aux autres.
Je suis toujours aussi admiratif de voir combien il y a encore de femmes et d’hommes, dans un corps constitué aussi prestigieux que les pompiers, qui sont prêt à sacrifier une partie de leur temps libre, de leurs loisirs, de leur vie de famille, pour assurer des tâches de sécurisation, d’intervention ou de prévention que personne d’autre ne peut faire à leur place !
D’aussi loin que remonte l’histoire des femmes et des hommes, le rôle des défenseurs, de protecteurs, de celles et ceux qui assurent la vigilance sur leur concitoyens a toujours existé. Avec l’évolution de la société, certaines tâches se sont professionnalisées, comme les forces de l’ordre ou les collègues du SIS. Mais d’autres sont demeurées l’apanage d’un bénévolat communal bien ancré et solide, comme c’est le cas pour les pompiers volontaires.
Evidemment, on pense au rôle central du « citoyen-soldat », un système que d’aucuns trouvent obsolète, mais qui demeure, bon gré mal gré, constitutif de notre identité.
Mais il y a aussi un engagement puissant qui passe par le monde associatif, si présent en Suisse et à Genève.
Un système si fort, que dans certains cas, l’Etat lui délègue des tâches importantes : dans le domaine de l’emploi, de la formation, de l’action sociale, de la mobilité ou de l’aménagement, des groupes de femmes et d’hommes, experts dans leur domaine, ont gagné, au fil des ans, une telle légitimité qu’ils et elles sont devenu-e-s des références avec lesquelles l’Etat collabore régulièrement.
Et c’est là que je veux en venir : certaines tâches sont confiées à des volontaires et à des bénévoles, et certaines autres s’effectuent de manière complémentaires à ce qui existe. C’est évidemment le cas des pompiers volontaires, qui exercent leurs activités en parallèle avec les professionnels dont c’est le métier.
Deux systèmes qui cohabitent en Suisse
Certains, en débarquant un jour dans notre pays, sans connaître ses traditions et son histoire, trouveraient cela curieux d’avoir deux systèmes qui cohabitent. Et ils trouveraient d’autant plus curieux que ces deux systèmes cohabitent même harmonieusement !
Et si accrochages il peut y avoir – la nature humaine étant ce qu’elle est… Je milite pour que pompiers volontaires et professionnels, à Genève, soient un exemple réussi d’une collaboration efficace et réfléchie. Les enjeux du développement notre territoire, les modifications des pratiques des entreprises, les situations sociales complexes sont à nos portes et seule la complémentarité est la réponse.
Et puis, il faut le dire, là où se trouve la plus-value la plus importante de votre engagement, à mes yeux, c’est moins dans les interventions que vous effectuez au quotidien, que dans l’image que vous renvoyez à la population.
Toutes et tous, ici, nous avons des souvenirs d’enfance – parfois heureux, parfois tragiques – impliquant des pompiers. Des souvenirs ou l’on voyait subitement nos voisins, nos amis, nos parents revêtir le prestigieux et intimidant uniforme des pompiers.
Aussi, à bien y penser, l’institution que vous représentez et les traditions que vous contribuez à perpétuer, sont des éléments forts qui font partie de notre patrimoine à toutes et tous. Vous faites partie de notre identité, vous faites partie de notre histoire !
En tant que président de l’association des communes genevoises, je sais combien il est important de pouvoir compter au quotidien sur des femmes et des hommes comme vous. Jeunes pompiers, professionnels, volontaires.
Dans un monde qui vise, subtilement, à diviser pour mieux régner, conjuguer les compétences est une exigence quotidienne, qui demande de la patience, de la persévérance et … des êtres humains. Les robots pourront peut-être remplacer 47 % de nos emplois actuels dans les 5 ans à venir, je demeure convaincu que la force de nos solutions se trouve dans la volonté commune.
Pour terminer, dans les moments de doute, pensez à cette phrase : «C’est votre attitude bien plus que votre aptitude, qui détermine votre altitude» Ziglar
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