Pressenti pour reprendre la présidence de l’OSEO Genève, cette association a tenu son assemblée générale dans ces nouveaux locaux.
Voici ma prise de parole :
Madame la vice-présidente du Conseil administratif de la ville de Genève et dans quelques jours, Maire de Genève, chère Sandrine,
Madame la Conseillère administrative de Confignon, chère Françoise,
Monsieur le Maire d'Onex, cher René,
Monsieur le Conseiller administratif, cher Yvan,
Mesdames les Conseillères municipales, Messieurs les Conseillers municipaux,
Mesdames et Messieurs les représentants des syndicats, des services cantonaux et communaux,
Chères et chers membres, chères amies, chers amis,
Très cher Albert !
Je souhaiterai débuter mon intervention par toi, Albert. La première fois que je t'ai vu en action, ce fût au Grand Conseil. Nous siégions alors sur les mêmes bancs. J'ai été très rapidement impressionné par ton sens et ta culture politique. Le but de tes interventions étaient ciblées : le bien commun avec un attachement tout particulier pour les plus fragiles.
L'OSEO Genève puise son origine dans l'OSEO Suisse qui est engagée depuis 1936 dans la lutte pour une société plus juste sur le plan social, économique et politique et qu'elle active en Suisse et ailleurs dans le domaine. Notre organisme se bat avec les syndicats pour des conditions de travail équitables. Preuve en est la campagne lancée par l'OSEO Suisse dans le cadre de la coupe du monde 2010 en Afrique du Sud « carton jaune à Sett Blatter ». Notre organisme suisse exige de la FIFA et de son patronun engagement clair et des actes concrets afin d’assurer le respect des normes du travail sur les chantiers de Coupes du monde.
Il était donc « normal » de te retrouver président de notre OSEO Genève dès sa création. Tu as pu y développer des actions et des prestations de qualité, entouré d'un comité fier d'y contribuer. Une direction efficace et pleine de projets a permis de positionner l'OSEO Genève comme un acteur majeur dans le dispositif genevois d'insertion professionnelle et de formation.
Après cinq ans de présidence à l'OSEO tes valeurs, Albert, ne sont en rien altérées et c'est avec une certaine émotion que je reprends ton relais ce soir si l'Assemblée générale de ce soir y consent.
Chères et chers amis,
Si on parle souvent d'un président, je souhaite souligner l'important travail bénévole réalisé par les membres du comité pour apporter leur savoirs, leurs savoir-faire et leur savoir-être au service de notre organisation.
L'insertion sociale et professionnelle et la formation est un thème qui me passionne depuis longtemps. Peut-être d'abord car j'en ai fait mon métier de base : l'éducation spécialisée où j'ai travaillé durant de nombreuses années avec des adolescents en rupture, dans des foyers d'éducation avec des classes-ateliers et de préformation professionnelle. Ensuite, dans le cadre de mon activité politique, où j'ai crée et développé le service de la jeunesse et de l'emploi à Vernier pour soutenir et accompagner des jeunes et des adultes dans la formation et le retour en emploi.
Consciente de la nécessité impérative d'axer nos actions autour de la formation qualifiante, Vernier a été décrétée « Vernier, région apprenante ».
Cela est d'autant plus essentiel que de nombreuses et récentes études ont mis en évidence le rapport entre qualification et pauvreté. En Suisse, un travailleur pauvre sur cinq n'a pas de formation. En avril 2004, l'OSEO édite une nouvelle recherche qui démontre notamment l'importance de la qualification dans la lutte contre la pauvreté et le chômage de longue durée.
En outre, le dossier intitulé «Les jeunes ont besoin de travailler» explique l'origine et les conséquences du chômage des jeunes. Nous en retiendrons trois éléments principaux :
la relance économique annoncée ne profitera guère aux jeunes.
le chômage des jeunes revient à chaque récession ? et chaque fois plus fort.
l'efficacité des projets en faveur des jeunes (semestre de motivation, …).
Les deux premières affirmations ont également été confirmées une étude de 2005 de l'observatoire romand et tessinois de l'emploi. Elle précise que les jeunes sont les premiers à être soumis aux aléas de la conjoncture économique. « En période de ralentissement économique, ils sont les plus fortement touchés. Le climat économique a une influence moindre sur le taux de chômage des seniors, soumis à d'autres facteurs comme l'âge, l'état de santé ou le niveau de formation ».
Un autre extrait de cette étude montre que : « Selon les observations de l'OFAS, les familles monoparentales, les familles avec de jeunes enfants et les jeunes sont sur-représentés dans les bénéficiaires de l'aide sociale, et la tendance est à la hausse. Le chômage chez les moins de 29 ans est également plus élevé que la moyenne. Le nombre de personnes pauvres travaillant à temps partiel est également très élevé».
Le dernier rapport du Conseil fédéral « Stratégie de la Suisse en matière de lutte contre la pauvreté » confirme en tant que de besoin que les priorités fixées par l'OSEO Genève, à savoir :
la qualification,
l'emploi,
la collaboration interinstitutionnelle
sont essentielles et fondées.
A l'OSEO Genève, nous pouvons compter sur des programmes qui ont fait leur preuve : la bourse à l'emploi, ASAFI, la Cellule Analyse et Conseils, ParcourS, le programme Mentorat, et le SEMO. Fort du soutien capital des communes, en particulier celui de la Ville de Genève et de l'Etat notamment par l'OCE, respectivement par le service des mesures du marché du travail, les MMT, nous pouvons être fiers des résultats obtenus et de l'engagement sans faille des collaboratrices et des collaborateurs de l'OSEO Genève. Je veux sincèrement les en remercier.
Pourtant, face à une société toujours plus basée sur le profit et les résultats immédiats, notre organisme sera confronté à des enjeux importants : adapter nos programmes aux besoins tant de nos partenaires que de notre public, créer des actions pilotes, nous affirmer dans le paysage socioprofessionnel genevois, répondre aux besoins des communes, asseoir l'organisation de l'OSEO Genève.
Je sais pouvoir compter sur nos partenaires et je me réjouis de conduire ces actions avec vous. Nous contribuerons ensemble à cette société plus juste et plus solidaire à laquelle nous aspirons toutes et tous.
Pour conclure, j'ai relu hier une phrase d'Antoine de St-Exupéry qui résume bien notre philosophie en faveur de nos usagères et de nos usagers : « Pour ce qui est de l'avenir, il ne s'agit pas de le prévoir, mais de le rendre possible ».
Je vous remercie de votre attention.
Ackerman & Gfeller, Observatoire romand et tessinois de l'Emploi, Etude sur la population en recherche d'emploi, Chômage et âge, 2005
Les jeunes ont besoin de travailler, dossier sur le chômage des jeunes, avril 2004, p. 17.
Intervention à l’assemblée générale de l’OSEO Genève
Pressenti pour reprendre la présidence de l’OSEO Genève, cette association a tenu son assemblée générale dans ces nouveaux locaux.
Voici ma prise de parole :
Madame la vice-présidente du Conseil administratif de la ville de Genève et dans quelques jours, Maire de Genève, chère Sandrine,
Madame la Conseillère administrative de Confignon, chère Françoise,
Monsieur le Maire d'Onex, cher René,
Monsieur le Conseiller administratif, cher Yvan,
Mesdames les Conseillères municipales, Messieurs les Conseillers municipaux,
Mesdames et Messieurs les représentants des syndicats, des services cantonaux et communaux,
Chères et chers membres, chères amies, chers amis,
Très cher Albert !
Je souhaiterai débuter mon intervention par toi, Albert. La première fois que je t'ai vu en action, ce fût au Grand Conseil. Nous siégions alors sur les mêmes bancs. J'ai été très rapidement impressionné par ton sens et ta culture politique. Le but de tes interventions étaient ciblées : le bien commun avec un attachement tout particulier pour les plus fragiles.
L'OSEO Genève puise son origine dans l'OSEO Suisse qui est engagée depuis 1936 dans la lutte pour une société plus juste sur le plan social, économique et politique et qu'elle active en Suisse et ailleurs dans le domaine. Notre organisme se bat avec les syndicats pour des conditions de travail équitables. Preuve en est la campagne lancée par l'OSEO Suisse dans le cadre de la coupe du monde 2010 en Afrique du Sud « carton jaune à Sett Blatter ». Notre organisme suisse exige de la FIFA et de son patron un engagement clair et des actes concrets afin d’assurer le respect des normes du travail sur les chantiers de Coupes du monde.
Il était donc « normal » de te retrouver président de notre OSEO Genève dès sa création. Tu as pu y développer des actions et des prestations de qualité, entouré d'un comité fier d'y contribuer. Une direction efficace et pleine de projets a permis de positionner l'OSEO Genève comme un acteur majeur dans le dispositif genevois d'insertion professionnelle et de formation.
Après cinq ans de présidence à l'OSEO tes valeurs, Albert, ne sont en rien altérées et c'est avec une certaine émotion que je reprends ton relais ce soir si l'Assemblée générale de ce soir y consent.
Chères et chers amis,
Si on parle souvent d'un président, je souhaite souligner l'important travail bénévole réalisé par les membres du comité pour apporter leur savoirs, leurs savoir-faire et leur savoir-être au service de notre organisation.
L'insertion sociale et professionnelle et la formation est un thème qui me passionne depuis longtemps. Peut-être d'abord car j'en ai fait mon métier de base : l'éducation spécialisée où j'ai travaillé durant de nombreuses années avec des adolescents en rupture, dans des foyers d'éducation avec des classes-ateliers et de préformation professionnelle. Ensuite, dans le cadre de mon activité politique, où j'ai crée et développé le service de la jeunesse et de l'emploi à Vernier pour soutenir et accompagner des jeunes et des adultes dans la formation et le retour en emploi.
Consciente de la nécessité impérative d'axer nos actions autour de la formation qualifiante, Vernier a été décrétée « Vernier, région apprenante ».
Cela est d'autant plus essentiel que de nombreuses et récentes études ont mis en évidence le rapport entre qualification et pauvreté. En Suisse, un travailleur pauvre sur cinq n'a pas de formation. En avril 2004, l'OSEO édite une nouvelle recherche qui démontre notamment l'importance de la qualification dans la lutte contre la pauvreté et le chômage de longue durée.
En outre, le dossier intitulé «Les jeunes ont besoin de travailler» explique l'origine et les conséquences du chômage des jeunes. Nous en retiendrons trois éléments principaux :
Les deux premières affirmations ont également été confirmées une étude de 2005 de l'observatoire romand et tessinois de l'emploi. Elle précise que les jeunes sont les premiers à être soumis aux aléas de la conjoncture économique. « En période de ralentissement économique, ils sont les plus fortement touchés. Le climat économique a une influence moindre sur le taux de chômage des seniors, soumis à d'autres facteurs comme l'âge, l'état de santé ou le niveau de formation ».
Un autre extrait de cette étude montre que : « Selon les observations de l'OFAS, les familles monoparentales, les familles avec de jeunes enfants et les jeunes sont sur-représentés dans les bénéficiaires de l'aide sociale, et la tendance est à la hausse. Le chômage chez les moins de 29 ans est également plus élevé que la moyenne. Le nombre de personnes pauvres travaillant à temps partiel est également très élevé ».Le dernier rapport du Conseil fédéral « Stratégie de la Suisse en matière de lutte contre la pauvreté » confirme en tant que de besoin que les priorités fixées par l'OSEO Genève, à savoir :
sont essentielles et fondées.
A l'OSEO Genève, nous pouvons compter sur des programmes qui ont fait leur preuve : la bourse à l'emploi, ASAFI, la Cellule Analyse et Conseils, ParcourS, le programme Mentorat, et le SEMO. Fort du soutien capital des communes, en particulier celui de la Ville de Genève et de l'Etat notamment par l'OCE, respectivement par le service des mesures du marché du travail, les MMT, nous pouvons être fiers des résultats obtenus et de l'engagement sans faille des collaboratrices et des collaborateurs de l'OSEO Genève. Je veux sincèrement les en remercier.
Pourtant, face à une société toujours plus basée sur le profit et les résultats immédiats, notre organisme sera confronté à des enjeux importants : adapter nos programmes aux besoins tant de nos partenaires que de notre public, créer des actions pilotes, nous affirmer dans le paysage socioprofessionnel genevois, répondre aux besoins des communes, asseoir l'organisation de l'OSEO Genève.
Je sais pouvoir compter sur nos partenaires et je me réjouis de conduire ces actions avec vous. Nous contribuerons ensemble à cette société plus juste et plus solidaire à laquelle nous aspirons toutes et tous.
Pour conclure, j'ai relu hier une phrase d'Antoine de St-Exupéry qui résume bien notre philosophie en faveur de nos usagères et de nos usagers : « Pour ce qui est de l'avenir, il ne s'agit pas de le prévoir, mais de le rendre possible ».
Je vous remercie de votre attention.
Ackerman & Gfeller, Observatoire romand et tessinois de l'Emploi, Etude sur la population en recherche d'emploi, Chômage et âge, 2005
Les jeunes ont besoin de travailler, dossier sur le chômage des jeunes, avril 2004, p. 17.
http://www.bsv.admin.ch/themen/gesellschaft/00074/01973/index.html?lang=fr.
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