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Inauguration de la quinzaine cannabis : le discours

Intervention lors de l’inauguration de la quinzaine DEPENALISONS LA PAROLE – 4 mai 2006 – à Chauvet Lullin

 

C’est avec un grand plaisir que je prends part à cette cérémonie officielle marquant l’ouverture de la quinzaine d’échanges et d’informations sur le cannabis.

 

En collaborant avec laFondation genevoise pour l’animation socioculturelle, la FASe, respectivement avec Rémy Benoît, travailleur social hors murs et avec François Pilloud, responsable de région, et en préparant cette intervention, je me suis posé une question : parler de la drogue, n’est-ce pas créer le besoin, induire le faible en tentation ?

 

Assurément NON et ce pour plusieurs raisons

 

1) la FASe a plusieurs missions avec 42 centres, 33 TSHM. D’ailleurs la charte cantonale des centres précise que la mission générale de la FASe doit être la PREVENTION. L’organisation d’une telle quinzaine doit servir de support à une prévention ciblée et concrète. L’ensemble des structures et des professionnels doivent donc se sentir concerné par ce qui nous est proposé aujourd’hui.

 

Face à la médecine et aux sciences humaines, le travailleur social a indéniablement son rôle à jouer face à la consommation de cannabis. J’y crois et espère que cette quinzaine pourra offrir des outils complémentaires.

 

La Commune, quant à elle, depuis le début de cette législature, organise ses actions autour de la politique des 3 P : participation – proximité – prévention. Je souligne avec un bonheur non caché la parfaite adéquation de cette quinzaine avec la politique du Conseil administratif.

 

2) Non : parler du cannabis, c’est refuser la banalisation de ce produit et de sa consommation. Il est frappant de voir combien les adultes sont démunis ou veulent être démunis par rapport à cette problématique. J’en appelle donc à une responsabilité accrue de l’ensemble des adultes, des professionnels, des parents. La quinzaine qui démarre aujourd’hui doit être l’occasion de rencontres et d’échanges. De prendre confiance.

 

3) C’est également l’occasion de développer une promotion de la santé, qui soit saine ; d’offrir des conditions acceptables de vie personnelles et professionnelles. Il importe d’y croire toujours et encore.  Développer la confiance en soi, le plaisir du goût de l’effort, oser se tromper et recommencer, … Dans ce sens, la commune offre soutien à ses 9 maisons de quartiers, ses 5 tshm, gère un service de l’action sociale et des solidarités, un SJVES avec son Arcade Emploi, un service culturel, un service des sports, de nombreux clubs de sports, des installations sportives de qualité, … J’envisage de présenter d’ici la fin de l’été un concept de promotion communale en faveur de saines habitudes chez les mineurs en soutenant des actions visant à l’accès à des saines habitudes : manger des fruits, faire de la marche, offrir des lieux extérieurs de pique-nique, …

 

4) C’est enfin la possibilité de rappeler que la consommation est toujours interdite en Suisse, que les Chambres fédérales n’ont pas dépénaliser la consommation et que de toute manière, elle ne le serait pas pour des mineurs. Inutile donc de vous réjouir !! Dépénalisons donc la parole !!

 

Je termine ces quelques mots en remerciements la FASe de sa collaboration, le SJEVS – et les jeunes en missions et en CUC, le fonds drogue et le DASS, ainsi que les sponsors qui ont cru et soutenu cette manifestation.  Un chaleureux merci à Rémy et François, chevilles ouvrières de cette opération.

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