• Home
  • Vernier, une ville verte à l’ombre de Genève

Vernier, une ville verte à l’ombre de Genève

17 octobre 2014 Thierry 0 Comments

En août dernier, nous avons eu le plaisir de recevoir l’assemblée générale de l’union suisse des services des parcs et promenades.

L’article de l’USSP en fait état.

Vernier, une ville verte à l’ombre de Genève

 

L’Assemblée générale de l’Union Suisse des Services des Parcs et Promenades (USSP)  s’est déroulée cette année à Vernier. En plus du traitement des points ordinaires de l’ordre du jour, des conférences techniques et des visites ont occupé une place importante.

Les points ordinaires de l’ordre du jour de l’Assemblée générale ont été adoptés pour la plupart à l’unanimité. Au sein du Comité, aucune démission n’a été annoncée. Dix nouveaux membres ont été enregistrés à l’Union, à savoir quatre membres individuels et les six communes d’Aarberg, de Bardonnex, de Birsfelden, de Muttenz, de Rümlang et de Steinhausen.

Des informations sur un concept très important ont été fournies :

Le responsable de ce projet, Christian Wieland, a fait le point sur l’état de Villeverte Suisse qui développe un label pour un Vert urbain durable. L’USSP assume la direction du projet ; ses partenaires sont la Haute Ecole des Sciences appliquées de Wädenswil, bioterra, l’Institut de recherche de l’agriculture biologique, ainsi que les villes de Winterthur, Bâle et Lucerne. En tant que partenaire économique, la nateco assure l’avancement du projet. Sur le plan financier, Villeverte Suisse est soutenue par la Commission fédérale pour la technologie et l’innovation (CTI) et, sur le plan conceptuel, par l’Office fédéral de l’environnement (OFEV).  Les espaces verts remplissent de nombreuses fonctions telles que besoins esthétiques, sociaux, économiques et écologiques. Il y a donc lieu de sauvegarder ces fonctions et de les développer continuellement. Le projet établit des bases afin de fournir une feuille de route qui permettra aux villes et communes d’atteindre précisément ces objectifs. Ces dernières peuvent adapter leurs prestations à l’aide d’un catalogue de mesures et seront primées en fonction de leur gestion, avec trois possibilités de label qui sont le Bronze, l’Argent et l’Or. Degré maximal, le label Or certifie les efforts qui sont le plus étroitement orientés vers une gestion biologique.

Actuellement, les catalogues de mesures sont en train d’être établis et munis d’un système de points. Parallèlement, des travaux de recherche sont effectués dans les villes impliquées. L’USSP est convaincue que le projet de Villeverte Suisse assure et promeut la qualité et la disponibilité des espaces verts, satisfaisant ainsi une exigence croissante de la population dans les villes. Il est prévu qu’à partir de 2016 les villes et communes pourront être certifiées.

Vernier, à l’ombre de Genève

Comptant, en 1960, quelque 8’000 personnes, Vernier est aujourd’hui une commune de la banlieue de Genève qui accueille 35’000 habitants venant de plus de 150 nations. La superficie de la commune s’étend sur environ 7,68 km2. La topographie et les espaces verts sont fortement influencés par le Rhône. Presque 40% de la frontière urbaine de Vernier sont déterminés par le Rhône. Situé au Nord et directement attenant à la commune se trouve l’Aéroport de Genève. Les avions décollent et atterrissent à travers Vernier à de courts intervalles. S’il n’y avait pas de panneaux d’entrée de localité, le visiteur ne saurait pas où commence et où s’arrête la Commune de Vernier. C’est une commune suburbaine typique dans laquelle bien des entreprises et organisations internationales de l’ONU se sont établies.

Le Lignon

Le visiteur réalise tout de suite la croissance rapide qu’a subie Vernier. La Cité du Lignon en est un symbole. Grâce à la haute conjoncture des années 1960, le Canton de Genève a connu un accroissement rapide de la population. Des villes satellites ont été construites à Meyrin et à Onex ; et entre 1963 et 1971, la Cité du Lignon a surgi à Vernier. Le bâtiment d’un seul tenant mesure 1’300 m de long et a été conçu pour 10’000 habitants. Il comporte en plus deux tours d’habitation de 96 m de haut, 84 entrées et 2’780 appartements avec au total 22‘000 fenêtres. Depuis 2009, à la demande de ses habitants, la Cité est protégée par un plan de site qui a été établi par la Commission des Monuments et des Sites. La Cité du Lignon est située au milieu des forêts et à une courte distance de marche des rives du Rhône.

Aujourd’hui elle accueille quelque 6’000 habitants. L’un d’entre eux présente Le Lignon, tout fier : « La Cité du Lignon n’est pas comme une des villes satellites ; ici, il s’agit d’un quartier fonctionnant très bien. » Ses parents se sont installés ici et il pense que ses enfants continueront à y vivre. « Cela renforce l’esprit de solidarité, on se connaît, on va à l’école ensemble. » En outre, le mélange des générations est un point fort de la Cité du Lignon. Car 450 appartements sont réservés aux personnes âgées, et 450 autres appartements sont habités par des personnes à ressources modestes. Un contrat de quartier que les habitants ont conclu règle la cohabitation et encourage les idées et projets. La qualité de vie est complétée par des infrastructures telles que piscine, Centre commercial, Centre médical, école, forêt, et ainsi de suite. « Naturellement », explique l‘habitant, « la criminalité existe également au Lignon. Cependant, ici les gens ne sont pas marginalisés mais activement intégrés. » Il estime que le Mondial de cet été s’est parfaitement prêté à une étude sur l‘intégration car sur la Place centrale de La Cité, tous les jeux ont été suivis par l’ensemble des passionnés du foot, tous les drapeaux flottaient et tout le monde chantait victoire. Oui, on s’est rendu compte que la Cité du Lignon est quelque chose d’extraordinaire.

Les perles de Vernier

A Vernier, il existe 14 parcs et des espaces de détente à proximité. Le parc de Balexert, situé au milieu d’un quartier résidentiel, abrite un jeu d’eau basé sur une technique de piscine d’envergure. Grâce à la simple pression d’un bouton, des buses encastrées dans un revêtement synthétique font jaillir l’eau. Celle-ci est pompée d’un bassin de rétention souterrain où l’eau est récupérée et recyclée. Ces jeux d’eau ont été construits il y a peu de temps et ont coûté environ 800‘000 frs. La conception du parc est simple, l‘aménagement des prairies et gazons, ainsi que des bosquets naturels est approprié. Une construction située dans le parc abrite une place de jeu pour les plus petits et un jardin d’enfants. Ainsi, il est devenu un espace de détente très prisé, explique le chef du Service des espaces verts de Vernier, M. Jean-Marc Beffa.

La réserve naturelle au cœur de la ville

Le « Bois de la Grille » se trouve au cœur de la ville. C’est une réserve naturelle entre l’autoroute, le Rhône et les aires industrielles et résidentielles. Cette zone naturelle protégée est due à la planification rigoureuse et prudente des zones d’affectation adoptée par la ville au début des années 1970. Car auparavant, le terrain était désigné en tant que zone industrielle. Au Bois de la Grille croissent trois types de forêts feuillues : une hétraie, une chênaie avec Molinia, ainsi qu’une pinède. Depuis l’an 2000, la ville de Vernier est responsable de leur gestion et leur entretien. Flore et faune ont été répertoriées minutieusement. Les travaux effectués selon des plans de gestion garantissent la sauvegarde et encouragent la biodiversité. Ainsi, les lisières forestières avoisinant les prairies sont coupées et repoussées en diverses étapes afin de permettre aux larves de se développer dans les plantes ligneuses, alors que les insectes adultes trouvent leur habitat dans la prairie. Le bois mort est empilé pour créer un tas qui offre également un habitat. L’herbe coupée des prairies est délicatement entassée afin d’éviter, d’une part, un effet de fertilisation et pour offrir, d’autre part, un habitat.

Un grand nombre de travaux est effectué par des aides bénévoles provenant d’entreprises, d’écoles, du Service civil et autres. Le « Bois de la Grille » est interconnecté par un réseau de cheminements piétonniers. Plusieurs panneaux d’information indiquent ce qui est permis ou interdit, et renseignent ceux qui se promènent en forêt. Zone de détente et de loisirs, le lieu-dit « Au Moulin », un ancien moulin, propose quelques places de parc, des barbecues, des tables et des bancs. Un étang alimenté par la nappe phréatique invite à la baignade tout comme le Rhône qui coule juste à côté. Des appareils de fitness en plein air enrichissent les offres sportives.

Les participants à l’Assemblée ont pu découvrir beaucoup de choses nouvelles à Vernier. Dans les nombreuses conversations, il s’est révélé que Vernier se voit confrontée à des difficultés quotidiennes similaires à celles régnant dans les autres villes. La discussion concernant de tels problèmes et l’entretien des relations entre jardiniers des villes et des communes constituent une partie importante de la valeur de la réunion annuelle de l’USSP. En ce sens : un très grand merci à la ville qui nous a si bien accueillis.

Texte : Thomas Schmid, chef du Service des espaces verts de Lucerne
Images : Christian Wieland, chef du Service des espaces verts de Winterthur

In : http://www.vssg.ch/xml_1/internet/fr/application/d199/d204/d214/f323.cfm

 

leave a comment