Le grand pourfendeur de la fraude fiscale, moraliste à souhait, Jérôme Cahuzac a menti et s’est fait prendre à son propre jeu. Je n’ai pas de mots assez durs pour condamner avec son attitude et la trahison de nos idéeaux socialistes.

Cahuzac jette le discrédit sur les socialistes et sur le monde politique. Les populistes de tous bords s’en frottent les mains et vont évidemment s’emparer de l’affaire pour dénoncer une fois de plus les magouilles du système et des élites politiques. L’affaire Cahuzac n’est pas une affaire socialiste. C’est une affaire personnelle. Jeter le discredit sur un groupe en raison de la faute d’un de ses membres est ni responsable ni honnête.

Cahuzac, s’il a pu défendre un jour des idées communes aux miennes, n’est aujourd’hui plus socialiste. Plus à mes yeux en tous cas. Nous ne faisons définitivement plus partie de la même famille. Pour moi, être socialiste, c’est avant tout se battre, au quotidien, contre les privilèges et pour un monde politique plus juste et plus moral. C’est ce que je continuerai à faire.