L’annonce faite récemment par le Secrétaire d’Etat aux communautés est claire : en raison de la crise au Portugal, le gouvernement a décidé de réduire drastiquement ses aides à l’apprentissage du portugais à l’étranger. Cette décision est grave. Pour une double raison.
Tout d’abord, nous savons maintenant qu’une meilleure maîtrise d’une langue maternelle aide l’élève dans son parcours scolaire, y compris en français. Mieux maîtriser son parcours scolaire c’est lutter contre les inégalités.
Ensuite, l’économie réalisée n’est qu’une économie à court terme. Investir dans l’éducation, la scolarité, la formation est un investissement indispensable pour les générations futures. Les cours dispensés ne sont pas seulement des cours de langue, mais de géographie, d’histoire, de culture générale. Un lien fort avec le pays d’origine qui renforce l’intégration locale.
A Vernier, plus de 250 élèves sont concernés par cette mesure. Notre participation consiste à mettre à disposition, gratuitement, des locaux dans trois écoles primaires. Les adolescents se retrouvent au Collège du Renard.
La crise européenne fait des dégâts, jusqu’à Genève.
La Tribune de Genève s’est saisie de cette question dans son édition du 7 décembre 2011 :
Quatre enseignants ont été licenciés; 600 élèves n'ont plus cours mais certains seront finalement dispersés dans d'autres classe.
La crise au Portugal a des répercussions directes à Genève, notamment à travers l'apprentissage de la langue. Les cours privés de portugais, financés par le gouvernement lusitanien et destinés aux enfants de nationalité portugaise, sont menacés d'arrêt pour raisons budgétaires. Vingt professeurs ont été licenciés la semaine passée en Suisse, dont quatre à Genève. Ils termineront leur enseignement à la fin de décembre. Sur les 3000 élèves genevois de ces cours, environ 600 sont victimes de ces coupes financières selon l'Association de parents d'élèves et éducateurs portugais de Genève (APEEPG). «Cette nouvelle est vraiment regrettable, déplore Carla Rocha, présidente de l'APEEPG. Il est important pour ces enfants de savoir d'où ils viennent, de connaître la langue de leurs origines et aussi d'apprendre l'histoire et la géographie de leur pays.»
Le maire de Vernier, Thierry Apothéloz, regrette également cette annonce qui concerne particulièrement sa commune puisqu'elle accueille la plus grande communauté portugaise du canton. «En Suisse romande, nous avons autant d'élèves qui suivent des cours de portugais que dans toute la France! Ces cours de langue sont un lien avec le pays d'origine, leur suppression représenterait vraiment un manque.»
Du côté de l'ambassade portugaise à Berne, on calme les esprits et on assure que la situation est en passe de rentrer dans l'ordre. Hier, la coordinatrice de l'enseignement suisse attachée à l'ambassade du Portugal a exposé à l'APEEPG un consensus permettant de «reloger» les élèves dans les classes maintenues. «La situation est pratiquement résolue, il nous reste environ cent élèves à placer, rassure la coordinatrice, Mariana Gois Neves. Les élèves ne vont pas changer d'horaires ni d'école et nous avons pris soin de les placer dans des classes peu fréquentées.» Une solution d'urgence qui sauve la situation pour la fin de scolarité 2012, mais après? Carla Rocha ne cache pas son inquiétude et est consciente que d'autres postes devraient à terme également disparaître.
Alors que l'Etat portugais ne peut plus assumer les coûts de ces cours, quid de l'Etat de Genève? «Nous sommes confrontés à une situation totalement inédite, analyse Miriam Fridman Wenger, secrétaire générale au Département de l'instruction publique (DIP). Mais pour l'instant, il est hors de question de prendre en charge cet enseignement; le DIP ne finance pas de cours consulaires.»
La crise menace les cours de portugais à Genève
L’annonce faite récemment par le Secrétaire d’Etat aux communautés est claire : en raison de la crise au Portugal, le gouvernement a décidé de réduire drastiquement ses aides à l’apprentissage du portugais à l’étranger. Cette décision est grave. Pour une double raison.
Tout d’abord, nous savons maintenant qu’une meilleure maîtrise d’une langue maternelle aide l’élève dans son parcours scolaire, y compris en français. Mieux maîtriser son parcours scolaire c’est lutter contre les inégalités.
Ensuite, l’économie réalisée n’est qu’une économie à court terme. Investir dans l’éducation, la scolarité, la formation est un investissement indispensable pour les générations futures. Les cours dispensés ne sont pas seulement des cours de langue, mais de géographie, d’histoire, de culture générale. Un lien fort avec le pays d’origine qui renforce l’intégration locale.
A Vernier, plus de 250 élèves sont concernés par cette mesure. Notre participation consiste à mettre à disposition, gratuitement, des locaux dans trois écoles primaires. Les adolescents se retrouvent au Collège du Renard.
La crise européenne fait des dégâts, jusqu’à Genève.
La Tribune de Genève s’est saisie de cette question dans son édition du 7 décembre 2011 :
Quatre enseignants ont été licenciés; 600 élèves n'ont plus cours mais certains seront finalement dispersés dans d'autres classe.
La crise au Portugal a des répercussions directes à Genève, notamment à travers l'apprentissage de la langue. Les cours privés de portugais, financés par le gouvernement lusitanien et destinés aux enfants de nationalité portugaise, sont menacés d'arrêt pour raisons budgétaires. Vingt professeurs ont été licenciés la semaine passée en Suisse, dont quatre à Genève. Ils termineront leur enseignement à la fin de décembre. Sur les 3000 élèves genevois de ces cours, environ 600 sont victimes de ces coupes financières selon l'Association de parents d'élèves et éducateurs portugais de Genève (APEEPG). «Cette nouvelle est vraiment regrettable, déplore Carla Rocha, présidente de l'APEEPG. Il est important pour ces enfants de savoir d'où ils viennent, de connaître la langue de leurs origines et aussi d'apprendre l'histoire et la géographie de leur pays.»
Le maire de Vernier, Thierry Apothéloz, regrette également cette annonce qui concerne particulièrement sa commune puisqu'elle accueille la plus grande communauté portugaise du canton. «En Suisse romande, nous avons autant d'élèves qui suivent des cours de portugais que dans toute la France! Ces cours de langue sont un lien avec le pays d'origine, leur suppression représenterait vraiment un manque.»
Du côté de l'ambassade portugaise à Berne, on calme les esprits et on assure que la situation est en passe de rentrer dans l'ordre. Hier, la coordinatrice de l'enseignement suisse attachée à l'ambassade du Portugal a exposé à l'APEEPG un consensus permettant de «reloger» les élèves dans les classes maintenues. «La situation est pratiquement résolue, il nous reste environ cent élèves à placer, rassure la coordinatrice, Mariana Gois Neves. Les élèves ne vont pas changer d'horaires ni d'école et nous avons pris soin de les placer dans des classes peu fréquentées.» Une solution d'urgence qui sauve la situation pour la fin de scolarité 2012, mais après? Carla Rocha ne cache pas son inquiétude et est consciente que d'autres postes devraient à terme également disparaître.
Alors que l'Etat portugais ne peut plus assumer les coûts de ces cours, quid de l'Etat de Genève? «Nous sommes confrontés à une situation totalement inédite, analyse Miriam Fridman Wenger, secrétaire générale au Département de l'instruction publique (DIP). Mais pour l'instant, il est hors de question de prendre en charge cet enseignement; le DIP ne finance pas de cours consulaires.»
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