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Du sentiment d’insécurité au bien-être dans notre cité

28 avril 2006 Thierry 0 Comments

Compréhension et propositions

 

Qu’on veuille ou non le reconnaître, il semble que l’évolution de notre société a aggravé les conditions de vie d’une partie de notre population. Les difficultés rencontrées par les adultes (chômage, exclusion, problèmes sociaux, psychologiques, matériels, …) ont souvent des conséquences sur l’éducation/le développement des enfants. Certains parents ont le sentiment de ne plus posséder d’autorité suffisante pour contenir les comportements parfois difficiles de leurs enfants.

 

Conséquences parmi d’autres de cette évolution : groupes de jeunes qui “ zonent ”, désinvestissement de la scolarité, dégradation du patrimoine public, problèmes d’alcool et de toxicomanie, troubles psychologiques et sociaux, perte de confiance de la population dans les institutions, pour ne citer que ceux-là.

 

Par ailleurs la mise en lumière dans les médias et par les campagne de prévention, de comportement répréhensibles d’adultes envers des mineurs peut inquiéter plus d’un parent.

 

Outre ces aspects sociaux qu’il convient de prendre en compte et de traiter, il existe également une forme plus subtile de violence : les incivilités, qui regroupent le manque de savoir-vivre, l’impolitesse, mais aussi les échanges “ rugueux ”, les tentatives d’intimidation, les insultes, les menaces physiques ou verbales, les vols, le non-respect des règles de vie communément admises, de la sphère privée ou des personnes, le bruit, ou même le regroupement de personnes. Ces éléments font probablement le lit du sentiment d’insécurité. Il ne s’agit souvent pas de faits graves en soi, mais qui ont des conséquences importantes sur la vie communautaire et pour les individus concernés.

 

Indéniablement ces incivilités désécurisent les habitants et invitent à la méfiance et à créer des étiquettes comme “ les jeunes ”, ou “ les étrangers ”. Ceci augmente les obstacles à la communication et la rend plus difficile encore. Il faut relever qu’une notion comme le respect d’autrui est très subjective, puisque les groupes habituellement désignés comme manquant de respect s’estiment eux-mêmes lésés dans ce domaine.

 

Par ailleurs, certains experts démontrent que les incivilités peuvent constituer une incitation à la délinquance. Il est d’ailleurs usage de faire référence à la théorie de la vitre brisée qui avance qu’un carreau cassé qui n’est pas remplacé invite à en détruire d’autres et, à terme, tous les carreaux le seront à leur tour,  quelque soit l’environnement social. Se dégage, en plus, un sentiment d’impunité qui n’arrête plus le comportement destructeur.

 

Ceux qui proposent une solution “ miracle ” unilatérale à cette problématique multicausale sont des rêveurs ou des sirènes dangereuses.

 

Le tout répressif, présenté par ceux-là encore comme LA solution, a également vu ses limites dans les villes qui l’appliquent. La tolérance zéro induit parfois une baisse de la criminalité (par ailleurs également observée dans d’autres villes qui n’appliquent pas cette théorie), mais elle provoque surtout un contrôle social accru, un stress plus grand sur les habitants, un climat de suspicion et de délation, des abus policiers, des incarcérations en masse, des injustices, une forme de pénalisation du mal-être et des difficultés de la vie.

 

Parce que le PSV est convaincu que la sécurité est un élément essentiel de la qualité de la vie urbaine et qu’il a acquis la conviction que la gestion de ce phénomène ne se situe pas sur un plan fédéral, ni même cantonal, mais sur un plan communal, ou de quartier, le Parti Socialiste de Vernier propose développer, sur ce thème, ses actions politiques sur trois axes :

 

1er axe : associer la population

Ce premier axe consiste à renforcer les occasions de dialogue au sein de la population en y associant les élus, la police, les groupes associatifs. Nous sommes acquis à l’idée que les citoyennes et les citoyens, par le biais de leur participation, créeront les conditions propices au changement.

 

Le fait d’échanger des renseignements précis et objectifs, de pouvoir s’exprimer sur ce sujet et de sentir qu’il existe une volonté commune des partenaires ne peut que favoriser le sentiment de sécurité. Cela peut prendre la forme de réunions de quartier où peuvent être abordées toutes les questions relatives à la vie commune et aux incidents qui la perturbent.

 

De plus, comme les citoyennes et les citoyens sont les premières personnes concernées par la qualité de la cité, nous avançons l’idée que par leur comportement à la maison ou dans leurs déplacements, de même que par leur engagement social, ils peuvent contribuer à une meilleure sécurité urbaine. Nous sommes également persuadé qu’un renforcement de la solidarité, qu’une meilleure connaissance de nos voisins permet d’aller dans ce sens.

 

2e axe : mobiliser les institutions

Le deuxième axe se situe au niveau institutionnel : amener les structures en contact avec les jeunes à se mobiliser. Elles le font déjà, leurs efforts sont encouragés et validés par une politique de la jeunesse.

 

L’école qui touche plus de 85 % des jeunes entre 15 et 18 ans est la première institution concernée. Nous ne pouvons que souhaiter y voir se développer l’éducation citoyenne, des actions de sensibilisation et de prévention, des solutions originales pour les élèves particulièrement perturbateurs, entre autres.

 

S’agissant de travailler sur le quartier, le maintien de la sécurité concerne également la majorité des services communaux qu’il convient de coordonner avec les associations existantes autour de mandat précis et définis dans le temps.

 

Enfin, pour assurer un maximum de cohérence, nous estimons qu’ un thème comme la sécurité nécessite l’implication de l’Etat : les écoles, nous l’avons dit, la police, les pompiers, les travailleurs sociaux hors murs, le DAEL, la justice, etc.

 

Sur ce dernier point, bon nombre d’habitants regrettent l’apparente inaction de la justice à l’égard des délinquants. Nous pourrions formuler le souhait que la justice soit alors mieux expliquée et peut-être plus médiatisée (sous forme de débat par exemple). Un prochain article paraîtra sur ce sujet.

 

 

3e axe : un véritable réseau partenarial

Troisième axe qui semble tout aussi essentiel que les deux premiers : la collaboration des intervenants.

 

Mis en valeur dans un récent rapport du service social communal, de nombreux équipements sont présents à Vernier. Encore faut-il qu’ils fonctionnent de manière coordonnée. La réflexion sur ce thème est une démarche déjà entamée par le Conseil Administratif.

 

Nous pouvons également souhaiter un travail de réseau, c’est à dire une réflexion et des décisions communes, entre les partenaires cités dans le deuxième axe qui pourraient ainsi échanger des informations, assurer une fonction d’analyse et formuler des propositions d’actions concrètes à l’intention du monde politique.

 

Un tel travail de réseau permettrait également à chacun de mieux comprendre la réalité de ses partenaires.

 

 

Le Parti Socialiste de Vernier s’engage à développer ces pistes pour une politique de la sécurité qui soit cohérente et adaptée à notre commune, ses citoyennes et ses citoyens, dans le respect, la solidarité et la justice.

 

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