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Echo des media : Vernier offre une balade verte en pleine ville

De Balexert à Vernier-Village en évitant les grands axes routiers.

TEXTE: XAVIER LAFARGUE PHOTOS: STEEVE IUNCKER GOMEZ

 

Affublée de trois cités, traversée par d'importants axes routiers et les voies CFF, assourdie par les avions, Vernier n'a pas toujours bonne presse. C'est pourtant à l'ombre des tours du Lignon, des immeubles de ­Balexert et des Libellules que serpente la Voie verte. Un parcours pédestre de plus de dix kilomètres, inauguré aujourd'hui. «Il répond à une double volonté, souligne le conseiller administratif Thierry Apothéloz. Parler de nos parcs, car on a beaucoup investi dans le patrimoine arboré, et inciter les gens à marcher. L'idée était aussi de relier nos quartiers, isolés les uns des autres par les grandes voies de circulation.»

(Thierry Apothéloz – Jay, un jeune qui a participé à la pause des panneaux – Stéphanie Pédat, travailleuse sociale)

Suivez le guide

En chemin, on réalise mieux l'exploit: seules trois routes sont franchies via des feux pour piétons. Sinon, la Voie verte emprunte passerelles et passages sous voie. Et se faufile dans des endroits méconnus. Ainsi, la traversée des Avanchets se fait en hauteur, loin des voitures. Passé le premier immeuble, verdure et couleurs sautent aux yeux. Contraste toujours dès la route de Meyrin enjambée: à deux pas s'ouvre la promenade de l'Etang, avec ses cygnes noirs, ses canards de Barbarie et autres furets.

La route de Pailly franchie sous voie, voilà Châtelaine. Et d'abord les chèvres du Jardin Robinson. Un petit monde animalier qu'on reverra bien plus tard, à l'approche du village de Vernier: en enjambant le tunnel autoroutier, c'est le son des cloches de quelques vaches qui couvre le brouhaha automobile et les vrombissements aériens.

La fraîcheur du Rhône

Mais avant d'en arriver là, on aura traversé les Libellules. Puis découvert, comme par surprise, le parc Wellingtonia, dissimulé dans un quartier de villas. Epreuve redoutable ensuite, la descente des 160 marches, par paliers successifs, qui mènent au bord du Rhône. Là, enfin, la Voie verte prend tout son sens. Court havre de paix avant que le sentier en terre ne rejoigne les villas d'Aïre, direction Le Lignon. C'est d'ailleurs le seul reproche à ce parcours: beaucoup de passages en dur, sur les trottoirs. Le contournement du Lignon offre toutefois une nouvelle fraîcheur. Ici la forêt prend le pas sur les habitations, les bords du Rhône invitent le marcheur à tremper ses pieds échauffés par le bitume.

La remontée sur Vernier-Village est rude, mais belle. Au bout du chemin, la satisfaction d'avoir vu la commune suburbaine sous un autre angle. Dernier clin d'?il: les plus fatigués peuvent emprunter quelques raccourcis, bien indiqués, tout comme la Voie verte. L'un d'eux relie Le Lignon à la route de Vernier. Son nom? Sentier didactique du pétrole! Quand on vous disait que Vernier est une terre de contrastes?

 

 

 

 

 

 

In : www.tdg.ch – 6 juin 2009

 

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