«Nous espérons favoriser le mieux-vivre dans notre quartier et donner une autre image de la jeunesse, qui est régulièrement stigmatisée par la société», expliquent Hacene Debbah (20?ans) et Ivan Susac (24?ans). Le premier est fondateur et responsable des événements de la toute fraîche association «Jeunesse & Co», le second la préside. Créée en septembre 2009 et constituée de neuf jeunes des Avanchets (unis à la base par le foot!), celle-ci ambitionne de redorer le blason de la cité verniolane, «trop souvent entachée d'une mauvaise réputation. Pourtant, le taux de criminalité n'est pas plus élevé qu'ailleurs dans le canton.»
C'est «cette image noire et polluée» que Jeunesse & Co veut changer: «Arrêtez de salir notre quartier! Cela nourrit un sentiment d'insécurité, devenu aujourd'hui un outil de campagne électorale.»
«Nous avons décidé de nous mobiliser pour mettre en avant le grand potentiel des nombreux jeunes qui ne dysfonctionnent pas? et qui malheureusement sont si peu valorisés», ajoutent Hacene, futur ingénieur du son, et Ivan, qui étudie la gestion à Batelle. Avec une grande envie de s'investir dans leur quartier et d'inciter les gens à se côtoyer pour mieux cohabiter.
450?personnes réunies
Après une première réussite, lors d'une présentation de l'association qui a réuni 450?personnes le 16 janvier dernier, raclette party intergénérationnelle en prime, Jeunesse & Co propose dès 18?heures aujourd'hui, une soirée multiculturelle.
La nouvelle association n'entend pas concurrencer les structures socio-éducatives existantes, mais agir de manière cohérente avec elles. «Depuis le début de notre aventure, nous avons le soutien du conseiller administratif verniolan Thierry Apothéloz; le contrat de quartier des Avanchets nous a grandement soulagés financièrement pour organiser notre premier événement et nous pouvons à nouveau compter sur lui pour notre rassemblement de mercredi soir», se félicite Ivan. Djamel, leur guide?
Les jeunes peuvent aussi s'appuyer sur Djamel Tazamoucht, travailleur social hors murs (TSHM), passé du Lignon aux Avanchets. «C'est notre grand frère, celui qui nous encadre, l'équilibre de notre association», considère Hacene. Ce «précieux» guide leur a notamment permis de se réunir, chaque mercredi, dans un local des TSHM, au centre de la cité. Au début, les jeunes se retrouvaient avec leur ordinateur sur les tables de ping-pong du quartier?
«Je les aide à s'envoler; en cas de besoin, je suis là, mais je cherche surtout à les rendre autonomes, informe Djamel. Je crois en cette jeunesse que je connais bien. Plutôt que de constamment parler des jeunes qui posent problème, évoquons les difficultés qu'ils rencontrent et traitons ce mal-être à la racine. Comment se fait-il que dans un pays aussi riche que la Suisse, le taux de suicide chez les 15-25?ans figure parmi les plus élevés du monde?» Le TSHM ne tarit en revanche pas d'éloges sur le contrat de quartier: «Une aubaine! Grâce à lui, les habitants peuvent initier des projets et améliorer leur cadre de vie. Une patinoire a été installée cet hiver, la population peut ainsi se réapproprier les espaces publics. Un réseau est en train de naître aux Avanchets.»
Des jeunes veulent redorer le blason des Avanchets
Des jeunes veulent redorer le blason des Avanchets
SOCIAL | Une nouvelle association souhaite souder les habitants de la cité. Grande fête multiculturelle programmée mercredi soir.
LAURENCE BÉZAGUET | 17.03.2010 | 00:00
«Nous espérons favoriser le mieux-vivre dans notre quartier et donner une autre image de la jeunesse, qui est régulièrement stigmatisée par la société», expliquent Hacene Debbah (20?ans) et Ivan Susac (24?ans). Le premier est fondateur et responsable des événements de la toute fraîche association «Jeunesse & Co», le second la préside. Créée en septembre 2009 et constituée de neuf jeunes des Avanchets (unis à la base par le foot!), celle-ci ambitionne de redorer le blason de la cité verniolane, «trop souvent entachée d'une mauvaise réputation. Pourtant, le taux de criminalité n'est pas plus élevé qu'ailleurs dans le canton.»
C'est «cette image noire et polluée» que Jeunesse & Co veut changer: «Arrêtez de salir notre quartier! Cela nourrit un sentiment d'insécurité, devenu aujourd'hui un outil de campagne électorale.»
«Nous avons décidé de nous mobiliser pour mettre en avant le grand potentiel des nombreux jeunes qui ne dysfonctionnent pas? et qui malheureusement sont si peu valorisés», ajoutent Hacene, futur ingénieur du son, et Ivan, qui étudie la gestion à Batelle. Avec une grande envie de s'investir dans leur quartier et d'inciter les gens à se côtoyer pour mieux cohabiter.
450?personnes réunies
Après une première réussite, lors d'une présentation de l'association qui a réuni 450?personnes le 16 janvier dernier, raclette party intergénérationnelle en prime, Jeunesse & Co propose dès 18?heures aujourd'hui, une soirée multiculturelle.
La nouvelle association n'entend pas concurrencer les structures socio-éducatives existantes, mais agir de manière cohérente avec elles. «Depuis le début de notre aventure, nous avons le soutien du conseiller administratif verniolan Thierry Apothéloz; le contrat de quartier des Avanchets nous a grandement soulagés financièrement pour organiser notre premier événement et nous pouvons à nouveau compter sur lui pour notre rassemblement de mercredi soir», se félicite Ivan.
Djamel, leur guide?
Les jeunes peuvent aussi s'appuyer sur Djamel Tazamoucht, travailleur social hors murs (TSHM), passé du Lignon aux Avanchets. «C'est notre grand frère, celui qui nous encadre, l'équilibre de notre association», considère Hacene. Ce «précieux» guide leur a notamment permis de se réunir, chaque mercredi, dans un local des TSHM, au centre de la cité. Au début, les jeunes se retrouvaient avec leur ordinateur sur les tables de ping-pong du quartier?
«Je les aide à s'envoler; en cas de besoin, je suis là, mais je cherche surtout à les rendre autonomes, informe Djamel. Je crois en cette jeunesse que je connais bien. Plutôt que de constamment parler des jeunes qui posent problème, évoquons les difficultés qu'ils rencontrent et traitons ce mal-être à la racine. Comment se fait-il que dans un pays aussi riche que la Suisse, le taux de suicide chez les 15-25?ans figure parmi les plus élevés du monde?» Le TSHM ne tarit en revanche pas d'éloges sur le contrat de quartier: «Une aubaine! Grâce à lui, les habitants peuvent initier des projets et améliorer leur cadre de vie. Une patinoire a été installée cet hiver, la population peut ainsi se réapproprier les espaces publics. Un réseau est en train de naître aux Avanchets.»
Source : http://www.tdg.ch/geneve/actu/jeunes-veulent-redorer-blason-avanchets-2010-03-16
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