Les Autorités communales sont particulièrement heureuses de vous accueillir à Châtelaine. Pour la première fois, nous fêtons notre fête nationale dans ce quartier. Châtelaine est pourtant familier de la culture et du théâtre. Saviez-vous que le premier théâtre de Châtelaine fut érigé en 1761 à l'angle de l'avenue qui porte le même nom et l'avenue Henry-Golay. On raconte que lorsqu'on jouait ses pièces, Voltaire assistait aux représentations.
Châtelaine connaît un développement extraordinaire : après une période où bon nombre d'entreprises d'horlogerie-bijouterie, de fabrique de chocolat, de vernis, d'usine à gaz, de savonnerie, venaient dès la fin du 19e siècle s'installer ici, des logements ont rapidement vu le jour à Balexert, aux Libellules et bien entendu à Châtelaine. Face à cet essor, la commune a dû construire des écoles : la première d'entre elle entre Aïre et Châtelaine en 1892 et démolie en 1985, remplacée par l'école des Libellules en 1970, l'école primaire de Châtelaine en 1918, ou encore le groupe scolaire de Balexert en 1962-1964. Bon nombre d'équipements sociaux ont vu le jour : bibliothèque, ludothèque, jardin robinson, clubs des aînés (Châtelaine et Libellules). Avec l'arrivée de ces appartements, une nouvelle vie collective s'apprend et de nouveaux équipements publics se font ressentir.
Ainsi, chaque année de Châtelaine à Mustair dans les Grisons, et de Bargen (Schafhouse) à Chiasso, les Suissesses et les Suisses se retrouvent de manière conviviale pour fêter leur patrie. C'est aussi l'occasion, comme le fait votre serviteur, de donner du sens à notre sentiment national, de le rendre concret. Sis au bout du lac Léman, les Genevois semblent avoir quelques fois plus d'attachement à profiter du Jeûne Genevois, qui permet de faire le pont juste après la rentrée, qu'à célébrer le premier août ! Heureux que le Swiss World musique festival nous propose pour la troisième année un programme musical toujours très alléchant !
Je souhaite remercier celles et ceux qui sont venus pour assister cette fête qui, depuis 1291, célèbre l'alliance perpétuelle entre Uri, Schwiz et Unterwald porteuse d'un message fort qui se transmet de générations en générations : la création de la Suisse, composée aujourd'hui de ses 2880 communes, de ses 26 cantons et demi-cantons, et de plus de 7 millions d'habitantes et d'habitants.
C'est donc le rôle d'une commune de prendre une part active à la réalisation de notre fête pour un pays d'une fabuleuse richesse : sa démocratie directe, son fédéralisme, sa liberté. Soulignons notre fierté de protéger les minorités, l'égalité entre femmes et hommes et les valeurs humaines d'intégration et de coopération. C'est un engagement permanent qui doit nous honorer. L'égalité des chances doit s'affirmer encore plus pour ne pas laisser les plus démunis au bord du chemin.
A l'heure où des manifestations et des initiatives visent à affirmer que les étrangères et les étrangers sont les moutons noirs de notre société, il est temps de nous arrêter quelques instants sur une autre fête nationale. Celle du Bénin. Figurez-vous que ce pays d'Afrique occidentale qui compte le même nombre d'habitants que la Suisse a accédé à son indépendance complète le 1er août 1960. Le Bénin, que je suis heureux bien modestement de saluer, possède une image très forte de pays démocratique dans toute l'Afrique subsaharienne, ce pays est en effet un des pionniers du multipartisme africain.
On doit donc se réjouir de ce multipartisme dans ce pays comme dans le nôtre. C'est l'un des piliers de la démocratie.
Ce pilier doit porter pourtant une exigence : celle du respect, de l'humilité et de l'honnêteté. Il n'est pas pire que le populisme. Paradoxalement, ces derniers révolutionnaires sont souvent opposés à la démocratie représentative, prônant plutôt une représentation directe d'un leader, esquivant les organes intermédiaires et la séparation des pouvoirs.
Nos montagnes, nos glaciers, nos lacs, notre agriculture qu'il convient de protéger, en achetant par exemple des produits locaux, constituent indéniablement et également une partie forte de notre identité nationale.
Cette identité nationale se construit aussi et surtout à l'échelon d'une commune car ce sont précisément les communes qui, historiquement, ont pré-existé à la Confédération et aux cantons.
Les communes, malgré le peu de compétences qui leur sont accordées à Genève, sont les premières portes de la proximité. Les élues et les élus, les habitantes et les habitans peuvent proposer des projets concrets, rapides et être au c?ur des besoins.
Vernier n'échappe en rien à ce portrait. Longtemps et trop souvent malmenée, y compris par certains de ses habitant-e-s, Vernier est pourtant une commune riche qu'il est indispensable de mettre en valeur.
Valoriser ?
? les citoyennes et les citoyenspour les accompagner et les soutenir dans leurs difficultés individuelles ou collectives comme les familles par exemple.
? les associations pour renforcer l'engagement citoyen et pour des prestations culturelles, sociales et sportives originales et de qualité
? l'administration pour mettre en valeur les nombreuses compétences des collaboratrices et des collaborateurs des services de notre administration
? les entreprisessises sur notre territoire, pour mieux connaître leurs besoins, pour favoriser la création d'emploi et l'insertion professionnelle
? la nature et le développement durable, pour découvrir des espaces verts magnifiques, pour assurer une plus grande mobilité douce, pour soutenir une croissance économique respectant le développement durable
Valoriser notre commune, c'est enfin construire avec le concours de toutes et de tous un cadre de vie agréable, ainsi qu'une sécurité basée sur la solidarité et non l'exclusion.
Nous méritons donc :
de Refuser toutes les formes d'intolérance
d'admettre nos difficultés en trouvant des solutions réaliste, et durables
d'être fiers de notre commune et d'y déployer nos racines
de faire en sorte que notre mode de vie préserve notre environnement
de voter l'automne prochain aux élections fédérales pour que le cadre général que nous impose la Confédération soit emprunt de justice et de solidarité
Avant de terminer, je tiens absolument :
A saluer Madame Chantal LONGCHAMP, Présidente du Conseil municipal, Monsieur Yvan ROCHAT, Conseiller administratif, Monsieur Alain-Dominique MAURIS, administrateur nommé par le Conseil d'Etat, notre Conseillère nationale, Madame Liliane Maury Pasquier ayant été invitée dans une commune voisine (Meyrin) nous rejoindra plus tard dans la soirée, Madame l'ancienne Maire et Conseillère administrative Gabrielle FALQUET, Madame et Messieurs les Députés au Grand Conseil et Mesdames et Messieurs les Conseillers municipaux.
A être, ensuite, reconnaissant des collaboratrices et les collaborateurs des services communaux de la sécurité, de la culture, de la voirie, de la récupération, des équipements et des espaces verts, ces personnes de l'ombre, qui on
t installé cette infrastructure pour nous permettre de vivre une belle fête aujourd'hui. Savez-vous par exemple que monter une telle manifestation il est nécessaire de faire plus de 70 allers-retours entre le centre d'entretien et l'école de Balexert ?
D'avoir également un clin d'?il tout particulier aux nombreuses associations présentes aujourd'hui pour vous offrir de quoi vous restaurer en rappelant qu'elles ne sont composées que de bénévoles.
A remercier enfin les membres de la Chorale du 1er août qui vont chanter dans quelques minutes avec nous l'hymne national. Née de l'initiative d'un membre du Conseil municipal, lui-même chanteur, une dizaine de personnes ont préparé notre chant pour vous encourager à le chanter.
Je vous remercie de bien vouloir, toutes et tous, les applaudir chaleureusement.
L'an dernier à pareille époque j'avais eu l'occasion d'être également parmi vous. Mes quelques détracteurs m'avaient alors reproché d'avoir prononcé un discours engagé et partisan. Tant mieux. Je le redis devant vous : avec mes collègues, je suis fier et heureux de me battre tous les jours à vos côtés, de promouvoir une commune justice à Vernier, de lutter contre les idéaux populistes. La politique, c'est encore un pilier de la démocratie. C'est pour cette raison que celles et ceux qui en doutent doivent s'abstenir.
Jaures écrivait : «L'histoire enseigne aux hommes la difficulté des grandes tâches et la lenteur de l'accomplissement, mais elle justifie l'invincible espoir »
1er août à Châtelaine-Balexert : mon discours
Chères citoyennes, chers citoyens,
Les Autorités communales sont particulièrement heureuses de vous accueillir à Châtelaine. Pour la première fois, nous fêtons notre fête nationale dans ce quartier. Châtelaine est pourtant familier de la culture et du théâtre. Saviez-vous que le premier théâtre de Châtelaine fut érigé en 1761 à l'angle de l'avenue qui porte le même nom et l'avenue Henry-Golay. On raconte que lorsqu'on jouait ses pièces, Voltaire assistait aux représentations.
Châtelaine connaît un développement extraordinaire : après une période où bon nombre d'entreprises d'horlogerie-bijouterie, de fabrique de chocolat, de vernis, d'usine à gaz, de savonnerie, venaient dès la fin du 19e siècle s'installer ici, des logements ont rapidement vu le jour à Balexert, aux Libellules et bien entendu à Châtelaine. Face à cet essor, la commune a dû construire des écoles : la première d'entre elle entre Aïre et Châtelaine en 1892 et démolie en 1985, remplacée par l'école des Libellules en 1970, l'école primaire de Châtelaine en 1918, ou encore le groupe scolaire de Balexert en 1962-1964. Bon nombre d'équipements sociaux ont vu le jour : bibliothèque, ludothèque, jardin robinson, clubs des aînés (Châtelaine et Libellules). Avec l'arrivée de ces appartements, une nouvelle vie collective s'apprend et de nouveaux équipements publics se font ressentir.
Ainsi, chaque année de Châtelaine à Mustair dans les Grisons, et de Bargen (Schafhouse) à Chiasso, les Suissesses et les Suisses se retrouvent de manière conviviale pour fêter leur patrie. C'est aussi l'occasion, comme le fait votre serviteur, de donner du sens à notre sentiment national, de le rendre concret. Sis au bout du lac Léman, les Genevois semblent avoir quelques fois plus d'attachement à profiter du Jeûne Genevois, qui permet de faire le pont juste après la rentrée, qu'à célébrer le premier août ! Heureux que le Swiss World musique festival nous propose pour la troisième année un programme musical toujours très alléchant !
Je souhaite remercier celles et ceux qui sont venus pour assister cette fête qui, depuis 1291, célèbre l'alliance perpétuelle entre Uri, Schwiz et Unterwald porteuse d'un message fort qui se transmet de générations en générations : la création de la Suisse, composée aujourd'hui de ses 2880 communes, de ses 26 cantons et demi-cantons, et de plus de 7 millions d'habitantes et d'habitants.
C'est donc le rôle d'une commune de prendre une part active à la réalisation de notre fête pour un pays d'une fabuleuse richesse : sa démocratie directe, son fédéralisme, sa liberté. Soulignons notre fierté de protéger les minorités, l'égalité entre femmes et hommes et les valeurs humaines d'intégration et de coopération. C'est un engagement permanent qui doit nous honorer. L'égalité des chances doit s'affirmer encore plus pour ne pas laisser les plus démunis au bord du chemin.
A l'heure où des manifestations et des initiatives visent à affirmer que les étrangères et les étrangers sont les moutons noirs de notre société, il est temps de nous arrêter quelques instants sur une autre fête nationale. Celle du Bénin. Figurez-vous que ce pays d'Afrique occidentale qui compte le même nombre d'habitants que la Suisse a accédé à son indépendance complète le 1er août 1960. Le Bénin, que je suis heureux bien modestement de saluer, possède une image très forte de pays démocratique dans toute l'Afrique subsaharienne, ce pays est en effet un des pionniers du multipartisme africain.
On doit donc se réjouir de ce multipartisme dans ce pays comme dans le nôtre. C'est l'un des piliers de la démocratie.
Ce pilier doit porter pourtant une exigence : celle du respect, de l'humilité et de l'honnêteté. Il n'est pas pire que le populisme. Paradoxalement, ces derniers révolutionnaires sont souvent opposés à la démocratie représentative, prônant plutôt une représentation directe d'un leader, esquivant les organes intermédiaires et la séparation des pouvoirs.
Nos montagnes, nos glaciers, nos lacs, notre agriculture qu'il convient de protéger, en achetant par exemple des produits locaux, constituent indéniablement et également une partie forte de notre identité nationale.
Cette identité nationale se construit aussi et surtout à l'échelon d'une commune car ce sont précisément les communes qui, historiquement, ont pré-existé à la Confédération et aux cantons.
Les communes, malgré le peu de compétences qui leur sont accordées à Genève, sont les premières portes de la proximité. Les élues et les élus, les habitantes et les habitans peuvent proposer des projets concrets, rapides et être au c?ur des besoins.
Vernier n'échappe en rien à ce portrait. Longtemps et trop souvent malmenée, y compris par certains de ses habitant-e-s, Vernier est pourtant une commune riche qu'il est indispensable de mettre en valeur.
Valoriser ?
? les citoyennes et les citoyens pour les accompagner et les soutenir dans leurs difficultés individuelles ou collectives comme les familles par exemple.
? les associations pour renforcer l'engagement citoyen et pour des prestations culturelles, sociales et sportives originales et de qualité
? l'administration pour mettre en valeur les nombreuses compétences des collaboratrices et des collaborateurs des services de notre administration
? les entreprises sises sur notre territoire, pour mieux connaître leurs besoins, pour favoriser la création d'emploi et l'insertion professionnelle
? la nature et le développement durable, pour découvrir des espaces verts magnifiques, pour assurer une plus grande mobilité douce, pour soutenir une croissance économique respectant le développement durable
Valoriser notre commune, c'est enfin construire avec le concours de toutes et de tous un cadre de vie agréable, ainsi qu'une sécurité basée sur la solidarité et non l'exclusion.
Nous méritons donc :
Avant de terminer, je tiens absolument :
A saluer Madame Chantal LONGCHAMP, Présidente du Conseil municipal, Monsieur Yvan ROCHAT, Conseiller administratif, Monsieur Alain-Dominique MAURIS, administrateur nommé par le Conseil d'Etat, notre Conseillère nationale, Madame Liliane Maury Pasquier ayant été invitée dans une commune voisine (Meyrin) nous rejoindra plus tard dans la soirée, Madame l'ancienne Maire et Conseillère administrative Gabrielle FALQUET, Madame et Messieurs les Députés au Grand Conseil et Mesdames et Messieurs les Conseillers municipaux.
A être, ensuite, reconnaissant des collaboratrices et les collaborateurs des services communaux de la sécurité, de la culture, de la voirie, de la récupération, des équipements et des espaces verts, ces personnes de l'ombre, qui on
t installé cette infrastructure pour nous permettre de vivre une belle fête aujourd'hui. Savez-vous par exemple que monter une telle manifestation il est nécessaire de faire plus de 70 allers-retours entre le centre d'entretien et l'école de Balexert ?
D'avoir également un clin d'?il tout particulier aux nombreuses associations présentes aujourd'hui pour vous offrir de quoi vous restaurer en rappelant qu'elles ne sont composées que de bénévoles.
A remercier enfin les membres de la Chorale du 1er août qui vont chanter dans quelques minutes avec nous l'hymne national. Née de l'initiative d'un membre du Conseil municipal, lui-même chanteur, une dizaine de personnes ont préparé notre chant pour vous encourager à le chanter.
Je vous remercie de bien vouloir, toutes et tous, les applaudir chaleureusement.
L'an dernier à pareille époque j'avais eu l'occasion d'être également parmi vous. Mes quelques détracteurs m'avaient alors reproché d'avoir prononcé un discours engagé et partisan. Tant mieux. Je le redis devant vous : avec mes collègues, je suis fier et heureux de me battre tous les jours à vos côtés, de promouvoir une commune justice à Vernier, de lutter contre les idéaux populistes. La politique, c'est encore un pilier de la démocratie. C'est pour cette raison que celles et ceux qui en doutent doivent s'abstenir.
Jaures écrivait : «L'histoire enseigne aux hommes la difficulté des grandes tâches et la lenteur de l'accomplissement, mais elle justifie l'invincible espoir »
Vive la Suisse et vive Vernier !
Thierry APOTHELOZ
Maire de Vernier
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