A pareille époque, je comparais avec vous la petite enfance avec des joyaux, que vous étiez et que vous êtes encore. Depuis nous avons la chance que non seulement nous n'avons pas été victime d'un braquage mais que le trésor s'est enrichit !
La création de l'association intercommunale pour l'accueil de jour Meyrin-Vernier a vu le jour et permet une complémentarité indispensable aux besoins des familles. C'est aussi l'occasion de donner un statut digne à ces accueillantes familiales. Ces dernières vivaient encore les conséquences du dernier bastion du souvenir de l'engagement des s?urs catholiques au siècle précédent.
2011 sera l'occasion de vivre un autre événement de taille : l'arrivée d'une nouvelle institution de la petite enfance dans le dispositif verniolan. Une nouvelle EVE est un moment fort. Des nouveaux collègues, un nouveau projet pédagogique, une nouvelle direction et surtout des places pour les habitantes et les habitants de Vernier.
Le budget 2011 étant voté, j'ai également le plaisir de vous annoncer un renfort bienvenu au sein du SPE : l'arrivée d'un-e adjoint-e à Ruth OBERSON et une secrétaire réceptionniste.
Berold BRECHT disait : On dit d'un fleuve emportant tout qu'il est violent. Mais on ne dit jamais rien de la violence des rives qui l'enserrent.
Cette phrase est ô combien d'actualité.
Les familles sont sous pression. Le parfois est devenu le souvent : cumuler deux emplois pour pouvoir tourner. Les parents se sentent coupables de travailler et n'estiment plus être en capacité d'élever leur enfant. C'est faux. Ils ont des compétences, qu'il faut aller chercher, revigorer, confirmer.
Les projets pédagogiques des institutions mettent au centre de l'action l'enfant et la famille. C'est essentiel. C'est un investissement pour l'avenir.
Le rapport de la Confédération sur sa stratégie de lutte contre la pauvreté le confirme : investir en petite enfance, c'est investir sur l'avenir. Les institutions contribuent à l'intégration sociale et culturelle des enfants potentiellement défavoriser et améliorer leurs chances à l'école et dans la vie en général. La qualité des structures d'accueil augmente de manière déterminante le développement de l'enfant.
Cette volonté est verniolane. Nous voulons offrir à tous les enfants des chances d'apprentissages équitables et donnons pour cela les moyens nécessaires à la petite enfance. Face à ces nouveaux défis, l'engagement d'une éducatrice sociale au sein du SPE en est la preuve. Entre 2005 et 2010, nous avons également doublé le nombre de places à disposition.
La question de l'intégration prend également tout son sens. A 24 heures du résultat d'une initiative fédérale, insultante pour notre démocratie, cela est d'autant plus vrai. Figurez-vous que depuis 2002, à l'exception de 2003, nous votons chaque année sur le thème des étrangers. Nous sommes le pays le plus restrictif du monde. Nous avons les délais de naturalisation les plus long d'Europe. Et pourtant certains se complaisent à poursuivre leur débat idéologique d'exclusion. J'en suis convaincu : il faut punir le crime et non la nationalité.
Je suis donc particulièrement heureux que nous consacrions cette journée de la petite enfance aux questions d'intégration.
Tout d'abord, dans le monde préscolaire puis dans les aspects culturels. La présence d'André CASTELLA, délégué à l'intégration est un honneur, une fois de plus pour Vernier. Je tiens à t'en remercier chaleureusement.
La question de l'intégration des étrangers est un dossier généralement suivi par Marko BANDLER, responsable du service de l'action sociale et des solidarités, que je remercie également chaleureusement de sa présence. Après les statistiques, c'est le deuxième samedi qu'il consacre à la petite enfance ! Merci Marko.
Tous deux nous amèneront une connaissance du terrain indispensable pour poursuivre notre réflexion.
Je souhaite terminer ces quelques mots en vous remerciant vivement de votre présence en ce jour, que je qualifierai de montréalais au vu du temps qu'il règne, du travail important réalisé tout au long de l'année. Je voudrai remercier également nos invités et les organisatrices et organisateurs de la journée, Nathalie Charvet en particulier.
Nous pouvons être fiers des valeurs que nous portons, au fil de jours auprès des familles. Vous en êtes les messagers et j'y suis sensible.
Sans une solidarité affirmée et vécue par toutes et tous au quotidien, notre monde n'est pas un monde, c'est une société de barbares.
Thierry APOTHELOZ, Maire
Prononcé lors de la journée de la petite enfance de Vernier, le 27 novembre 2010
Journée de la petite enfance de Vernier : mon intervention
A pareille époque, je comparais avec vous la petite enfance avec des joyaux, que vous étiez et que vous êtes encore. Depuis nous avons la chance que non seulement nous n'avons pas été victime d'un braquage mais que le trésor s'est enrichit !
La création de l'association intercommunale pour l'accueil de jour Meyrin-Vernier a vu le jour et permet une complémentarité indispensable aux besoins des familles. C'est aussi l'occasion de donner un statut digne à ces accueillantes familiales. Ces dernières vivaient encore les conséquences du dernier bastion du souvenir de l'engagement des s?urs catholiques au siècle précédent.
2011 sera l'occasion de vivre un autre événement de taille : l'arrivée d'une nouvelle institution de la petite enfance dans le dispositif verniolan. Une nouvelle EVE est un moment fort. Des nouveaux collègues, un nouveau projet pédagogique, une nouvelle direction et surtout des places pour les habitantes et les habitants de Vernier.
Le budget 2011 étant voté, j'ai également le plaisir de vous annoncer un renfort bienvenu au sein du SPE : l'arrivée d'un-e adjoint-e à Ruth OBERSON et une secrétaire réceptionniste.
Berold BRECHT disait : On dit d'un fleuve emportant tout qu'il est violent. Mais on ne dit jamais rien de la violence des rives qui l'enserrent.
Cette phrase est ô combien d'actualité.
Les familles sont sous pression. Le parfois est devenu le souvent : cumuler deux emplois pour pouvoir tourner. Les parents se sentent coupables de travailler et n'estiment plus être en capacité d'élever leur enfant. C'est faux. Ils ont des compétences, qu'il faut aller chercher, revigorer, confirmer.
Les projets pédagogiques des institutions mettent au centre de l'action l'enfant et la famille. C'est essentiel. C'est un investissement pour l'avenir.
Le rapport de la Confédération sur sa stratégie de lutte contre la pauvreté le confirme : investir en petite enfance, c'est investir sur l'avenir. Les institutions contribuent à l'intégration sociale et culturelle des enfants potentiellement défavoriser et améliorer leurs chances à l'école et dans la vie en général. La qualité des structures d'accueil augmente de manière déterminante le développement de l'enfant.
Cette volonté est verniolane. Nous voulons offrir à tous les enfants des chances d'apprentissages équitables et donnons pour cela les moyens nécessaires à la petite enfance. Face à ces nouveaux défis, l'engagement d'une éducatrice sociale au sein du SPE en est la preuve. Entre 2005 et 2010, nous avons également doublé le nombre de places à disposition.
La question de l'intégration prend également tout son sens. A 24 heures du résultat d'une initiative fédérale, insultante pour notre démocratie, cela est d'autant plus vrai. Figurez-vous que depuis 2002, à l'exception de 2003, nous votons chaque année sur le thème des étrangers. Nous sommes le pays le plus restrictif du monde. Nous avons les délais de naturalisation les plus long d'Europe. Et pourtant certains se complaisent à poursuivre leur débat idéologique d'exclusion. J'en suis convaincu : il faut punir le crime et non la nationalité.
Je suis donc particulièrement heureux que nous consacrions cette journée de la petite enfance aux questions d'intégration.
Tout d'abord, dans le monde préscolaire puis dans les aspects culturels. La présence d'André CASTELLA, délégué à l'intégration est un honneur, une fois de plus pour Vernier. Je tiens à t'en remercier chaleureusement.
La question de l'intégration des étrangers est un dossier généralement suivi par Marko BANDLER, responsable du service de l'action sociale et des solidarités, que je remercie également chaleureusement de sa présence. Après les statistiques, c'est le deuxième samedi qu'il consacre à la petite enfance ! Merci Marko.
Tous deux nous amèneront une connaissance du terrain indispensable pour poursuivre notre réflexion.
Je souhaite terminer ces quelques mots en vous remerciant vivement de votre présence en ce jour, que je qualifierai de montréalais au vu du temps qu'il règne, du travail important réalisé tout au long de l'année. Je voudrai remercier également nos invités et les organisatrices et organisateurs de la journée, Nathalie Charvet en particulier.
Nous pouvons être fiers des valeurs que nous portons, au fil de jours auprès des familles. Vous en êtes les messagers et j'y suis sensible.
Sans une solidarité affirmée et vécue par toutes et tous au quotidien, notre monde n'est pas un monde, c'est une société de barbares.
Thierry APOTHELOZ,
Maire
Prononcé lors de la journée de la petite enfance de Vernier, le 27 novembre 2010
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