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Lettre ouverte aux militantes et aux militants socialistes du PS genevois

Il ne nous diviseront pas.

Chères et chers camarades,

J’ai eu l’honneur d’être désigné candidat du parti socialiste au Conseil d’Etat avec nos camarades Anne et Sandrine lors de l’Assemblée générale du 13 mars 2017. En présence de plus de 400 militant-e-s réuni-e-s pour partir à la conquête de sièges supplémentaires au Conseil d’Etat et au Grand Conseil avec 3 candidat-e-s au Conseil d’Etat et 51 au Grand Conseil. Une preuve de vitalité à l’heure de la morosité pour les partis. Une fierté aussi.

Pourtant, les articles fleurissent dans la presse pour dépeindre un parti socialiste qui serait divisé, sans projet commun. Le dernier en date, un article du Matin Dimanche cherchant à montrer que les candidat-e-s au Conseil d’Etat ne seraient pas à même de représenter notre parti, nos idées et nos combats.

Son auteur se trompe. Le parti socialiste a des diversités d’opinions mais est prêt pour cette campagne dure qui se profile. Il est prêt, uni dans cette richesse, à défendre un programme pour plus de justice sociale, de solidarité et d’opportunités pour les Genevois-es.

Je sais cela car j’ai eu l’occasion d’échanger avec beaucoup d’entre vous et j’ai pu mesurer votre détermination pour gagner afin d’améliorer la vie des Genevois-es. Vous m’avez dit que malgré les différences, notre richesse de vues et de parcours, nous nous retrouvons pour mener ce combat essentiel.

Ils ont essayé de nous diviser en affirmant qu’il y avait des camps irréconciliables. Ce n’est pas ce que j’ai vu avant, pendant et après cette Assemblée générale extraordinaire. Certes, il y a eu des déceptions légitimes de candidat-e-s de grandes valeurs mais rapidement est née une envie de réussir de triompher de l’adversité. Nous savons qu’ensemble nous pouvons offrir un avenir meilleur aux Genevois-es.

Je sais les blessures et les incompréhensions qui peuvent naître de congrès. Mais, j’écoute et je vais continuer à écouter pour me nourrir de vos opinions et de vos critiques. Anne et Sandrine le feront également. Je vais rencontrer les associations, les sections et les militant-e-s qu’ils le souhaitent dans les jours et semaines qui viennent comme je l’ai toujours fait. Car, ensemble, avec nos atouts et nos différences, nous porterons nos combats au Conseil d’Etat et au Grand Conseil .

On lit que nous serions, les candidat-e-s au Conseil d’Etat, en désaccord avec la base du parti, que nous serions changeants sur nos positions. Rien de plus faux, nous avons combattu ensemble la RIE III fédérale et nous avons gagné. Nous avons eu des approches différentes de la RIE III cantonale mais maintenant nous voilà en position de force pour renégocier pour le bien de toutes et tous les Genevois-es.

Nous voulons toutes et tous assurer l’avenir de nos retraites à l’heure des incertitudes sur son financement. Je sais les positions parfois divergentes sur l’attitude par rapport à la prévoyance 2020, vous connaissez ma position. Mais sur le fond cette ambition pour une retraite solidaire et digne pour toutes et tous, nous la partageons. Dès lors, quoiqu’il arrive ce combat sera toujours celui du parti socialiste.

Je connais le travail incroyable de nos serviteurs de l’Etat qui aujourd’hui sont inquiets pour leurs retraites, leur deuxième pilier. Ces gens qui tous les jours œuvrent au service des Genevois-es et qui se demandent quels sacrifices ils devront encore faire. Et des sacrifices, ils en ont fait et sont prêts à en faire encore, mais pas à n’importe quel prix. Le projet soutenu par le parti socialiste va dans le sens de la défense du service public. Il demeure que par essence, il devra être complété pour assurer la pérennité des rentes. Ce combat pour le service public, pour le bien commun, c’est le message du parti socialiste, et de la gauche réunie.

Je l’ai déclaré: nous sommes les descendants du front populaire, les fils de l’Alternative, les cousins de l’alliance gouvernementale au Portugal. J’appelle donc de mes vœux une liste commune de la gauche au premier tour avec les Verts et la gauche de la gauche. Nous savons en effet que malgré nos différences, nos désaccords parfois, nous serons toujours plus forts ensemble.

Je reconnais la responsabilité qui m’incombe ainsi qu’à Anne et Sandrine de porter notre projet et nos combats dans cette campagne au Conseil d’Etat. Je suis convaincu de pouvoir le mener, mais je ne pourrai le mener qu’avec Anne et Sandrine, et nos 51 candidat-e-s au Grand Conseil. Mais surtout, c’est avec vous, militant-e-s du parti socialiste, acteurs associatifs, sympathisant-e-s de gauche que nous obtiendrons, ensemble, la victoire pour plus de justice sociale, de solidarité. Un avenir meilleur nous tend les bras.

Thierry Apothéloz

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