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Une agglomération genevoise de part et d’autre d’une frontière

26 avril 2016 Thierry 1 Comment

Supplément HES-SO Genève – Tribune de Genève samedi-dimanche 23-24 avril 2016

Le Grand Genève de demain n’est pas qu’une question politique, mais de réalisme. Notre région doit se fonder sur ce qui la rassemble: un quotidien de la proximité et une cohésion sociale forte plutôt que sur un pari uniquement institutionnel et bureaucratique aux yeux de la population. Avec les habitantes et les habitants certainement. Avec les communes genevoises assurément.

Mobilité

La mobilité du Grand Genève est justement un enjeu du quotidien. Ce qui est identifié à l’heure actuelle comme un problème, nous avons le devoir de le transformer en réponses. Étendre nos réseaux de transports publics, faciliter les transferts modaux, trouver des solutions pérennes pour régler le trafic d’une agglomération qui ne peut plus faire face à un engorgement de milliers de voitures tels sont les défis à relever. La mobilité est un problème central, au vu de ces répercussions sur la qualité de vie de notre région (pollution, temps de trajets, économie).

Culture

Les institutions culturelles d’importance partagent déjà un public qui dépasse les frontières! Soyons alors porteur d’une autre voie: une planification culturelle ambitieuse, qui pense la culture au-delà des territoires et qui permet l’émergence de projets artistiques transfrontaliers sera sans aucune doute bénéfique à toutes et à tous. En matière de création, déjà, les artistes ignorent les barrières. Avec les acteurs culturels, les communes seront ravies d’en montrer l’exemple.

Economie

L’économie est le domaine où les disparités restent importantes et où il serait illusoire de songer à une harmonisation. Les décisions législatives se prennent plus souvent à Paris et à Berne qu’à Genève. Du point de vue de l’emploi, le travail frontalier rapporte certes plus à l’économie de la région qu’il ne coûte à la collectivité. Ce dynamisme économique ne doit néanmoins pas nous faire oublier à quel point nous devons lutter plus efficacement encore contre le dumping salarial afin que notre région protège ses travailleurs d’un côté et de l’autre de la frontière.

One Comment

    Bonjour,

    Si le « quotidien de la proximité » est un vécu réel et concret pour une partie croissante de la population du « Grand Genève », il reste de l’espace pour le rendre plus concret. Je connais par exemple des mairies du canton de Genève qui n’ont pas intégrées la possibilité de faire des achats même modestes en « France voisine ». Montrer « au quotidien » l’exemple serait pourtant souhaitable pour être en cohérence avec la volonté de construire le Grand Genève. Qu’en est-il à ce propos dans les communes genevoises ?

    Un autre point me paraît essentiel pour faire évoluer notre région binationale avec une meilleure qualité de vie d’un point de vue social, économique et environnemental. Les intentions de développer davantage l’emploi dans la partie française que suisse afin (entre autres) de limiter le développement spectaculaire des besoins en mobilité transfrontalière ont été exprimées depuis de nombreuses années déjà. Quels résultats significatifs peut-on évoquer à ce jour sur ce point et ne faudrait-il pas faire preuve de plus de volontarisme ?
    Cordialement.

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