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« Les institutions et les associations apportent une expertise nécessaire dans le domaine social »

13 octobre 2016 Thierry 0 Comments

Discours tenu lors de l’inauguration des locaux de l’OSEO-Genève à Pré-Jérôme

J’ai coutume de dire qu’on ne juge pas un produit à son emballage, mais il faut avouer que les anciens espaces de travail de l’OSEO Genève, situés à la Rue de Lausanne, étaient devenus trop exigus pour abriter le développement nécessaire de nos prestations.

L’OSEO-Genève que je préside a donc déménagé, pour plus d’espace, plus de lumière aussi, et finalement plus de centralité, ici, au cœur de Genève. L’OSEO, donc, se développe. Suivant notre appréciation de la situation, on dira que c’est une bonne ou une mauvaise nouvelle.

Une bonne et une mauvaise nouvelle à la fois

Une bonne, parce que voilà une institution finalement assez jeune, dans la galaxie des institutions sociales genevoise, mais qui a su rapidement imposer et développer son savoir-faire et ses compétences.

Une mauvaise, car l’indispensable extension de nos activités et de nos prestations répondent à une réalité pénible, qui est le quotidien précaire d’une part grandissante de genevoises et de genevois.

La thématique de la précarité, je m’en étonne toujours, n’est toujours pas, à Genève, considérée comme une thématique politique centrale. Croyez bien que je suis le premier à le déplorer. Pourtant, les chiffres de la pauvreté augmentent inexorablement, ceux du chômage stagnent, la situation du logement est tendue, et la question de la formation professionnelle n’est pas empoignée comme elle le devrait.

Les membres du CAPAS, le collectif d’associations pour l’action sociale, dont l’OSEO fait partie, tire pourtant régulièrement la sonnette d’alarme sur la situation genevoise et les risques toujours plus présents de voir s’installer dans le canton une société à deux vitesse, laissant toujours plus de victimes de la paupérisation au bord de la route.

Des associations comme l’OSEO jouent ici un rôle fondamental et indispensable pour freiner ce phénomène et tenter d’endiguer durablement l’accroissement des inégalités sociales et économiques, dont on sait qu’elles n’épargnent plus personne aujourd’hui. Ces associations font un travail formidable, complémentaire – et non subsidiaire – aux dispositifs étatiques. Sans elles, Genève verrait bien vite les chiffres de l’exclusion exploser littéralement.

Multiplier les mesures et les opportunités grâce aux associations

Il est donc temps de plaider avec vigueur et détermination pour une reconnaissance accrue du travail de nos institutions associatives sociales et pour une meilleure prise en compte de leurs spécificités par l’Etat. Car, dans l’action sociale, c’est bien souvent grâce à la multiplication des mesures et des opportunités que l’on est efficace.

Chacun possède, dans son domaine, cette petite dose d’expertise qui, bien souvent, permet de faire la différence.

Nous avons la chance, à Genève, de disposer d’un tel vivier d’associations et d’institutions sociales qui agissent, au quotidien, souvent avec peu de moyens, et qui malgré tout tiennent le cap. Leur engagement est formidable, et parmi celles-ci, l’OSEO bien entendu, a pleinement sa place.

Si aujourd’hui nous inaugurons de nouveaux locaux, pensez au fait que l’OSEO, c’est d’abord une équipe de collaboratrices et de collaborateurs pleinement investis et qui croient, malgré les difficultés, à la valeur de leur travail. Leur engagement et leur détermination forcent l’admiration. Et si nous sommes réunis ici pour couper un ruban, c’est surtout pour remercier et rendre hommage aux femmes et aux hommes qui font de l’OESO cette institution reconnue. J’espère que ce nouvel écrin à la rue du Pré-Jérôme, plus beau, plus fonctionnel et plus agréable, saura leur permettre de conserver la motivation et les efforts qu’ils et elles fournissent au quotidien au profit de la population genevoise.

 

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