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Les jardins familiaux: sortir de la grisaille du quotidien

Discours réalisé à l’occasion de l’Assemblée générale de la Fédération genevoise des jardins familiaux le 24 février 2018

C’est pour moi un plaisir, en tant que président de l’association des communes genevoises, que de prendre la parole dans une assemblée qui représente des valeurs auxquelles je suis profondément et intimement attaché. Il en va ainsi, naturellement, en ce qui concerne les jardins familiaux !

Vous n’êtes pas sans avoir que ma commune, Vernier, abrite en effet de nombreux jardins familiaux : 9 parmi les 26 qui composent votre fédération ! C’est dire si les liens que nous entretenons sont forts. C’est dire aussi si, au milieu d’un paysage urbain comme le nôtre, les poumons de verdure que sont les jardins familiaux sont une absolue nécessité.

Une nécessité pour les familles, qui y trouvent le bol d’air et la respiration qu’elles ne peuvent avoir dans leur lieu de vie. Une nécessité aussi, dans notre canton qui fait face à une densification foncière importante. La campagne dans la ville. Des petits poumons de verdure, de calme et de sérénité, des espaces de vie commune, de solidarité, de partage, voilà tout ce que représentent à mes yeux les jardins familiaux à Genève.

Les anciens jardins ouvriers

Ce sont des écrins précieux, donc, qu’il convient de préserver ! Autrefois appelés « jardins ouvriers », ils permettaient – et permettent toujours – à celles et ceux qui n’avaient pas les moyens de posséder leur propre lopin de terre, de pouvoir elles et eux aussi jouir des bienfaits de la nature et pratiquer la culture maraîchère. Il y avait bien sûr une question économique évidente – ce que l’on cultive de ses mains coûtera toujours moins cher et sera toujours meilleur. Mais il y avait aussi et surtout, ce côté social : partager la terre et construire, ensemble, son propre petit coin de paradis ! L’idée était géniale à l’époque, elle l’est encore aujourd’hui.

Ce sont des centaines de familles qui peuvent encore de nos jours échapper à la grisaille du quotidien en profitant d’un jardin familial. La pérennité des jardins familiaux est la preuve non seulement de leur succès, mais aussi et surtout du réel besoin auquel ils répondent.

Une nature à portée de toutes et tous

Au-delà des légumes et des fleurs, c’est surtout du bonheur et de la joie de vivre qu’on cultive dans ces jardins. Ce sont des idéaux de partage, d’amitié et de vivre-ensemble, bref, tout ce qui manque cruellement aux relations sociales aujourd’hui !

A l’heure où la précarité ne cesse de se développer dans notre canton, à l’heure où le pouvoir d’achat est étranglé par les coûts de la vie, les loyers, les primes d’assurance-maladie, à l’heure où on prône le chacun pour soi, le repli et l’atomisation des solidarités, les jardins familiaux nous rappellent que la nature existe et qu’elle à portée de presque toutes et tous.

Je souhaite de tout cœur que les jardins familiaux genevois puissent encore longtemps offrir du bonheur, de la joie, de l’espoir et de la chaleur humaine à celles et ceux qui en bénéficient. Votre mission et votre engagement son un exemple.

Vivent les jardins!

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